Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Cahier journal non officiel
Publicité
Archives
Derniers commentaires
30 août 2010

Bienvenue à la piscine municipale, heu, dans l'Education Nationale.

9h30 : pré-rentrée à l’Inspection Académique le matin.

10h43 : on nous explique déjà quels papiers remplir et quels délais respecter lorsque l’on est gréviste. Bienvenue dans la fonction publique ! Ahah.

 

(Parenthèse contexte politico-social : un mouvement de grève générale de l’Education Nationale est déjà prévu pour mardi prochain, donc comprenons les préoccupations de notre inspectrice, autant nous apprendre tout de suite à respecter et favoriser la mise en place du service minimum obligatoire (parenthèse dans la parenthèse : je ne rentre pas dans un débat politique, je fais un simple constat).

 

L’inspectrice nous explique le déroulement de notre année de formation. Il faut savoir que nous sommes les derniers enseignants recrutés à Bac + 3. Désormais, en raison d’une réforme de la formation des enseignants ayant pour but d’aligner le système français sur la moyenne européenne, les professeurs seront recrutés au niveau master, donc à Bac + 4. Grâce à cette réforme, mes collègues-sauvés-des-eaux et moi-même bénéficions d’une année de formation spéciale. C'est-à-dire que nous ne sommes ni des PE2 (la formation pré-existante, mêlant une journée par semaine en responsabilité dans la classe d’un directeur d’école afin de le remplacer pendant sa journée de décharge, et plusieurs journées en formation en IUFM) ni des titulaires à part entière (T1). Même nous ne savons pas trop comment nous appeler. Nous avons tenté ‘PE2 de transition’, mais en réalité, nous avons appris que nous sommes des PES : Professeurs des Ecoles Stagiaires. Oui, l’Education aime beaucoup les acronymes en tout genre, je vous avais prévenu.

Revenons à nos moutons (ne voyez pas ici une quelconque injure mesquine envers mes collègues) : la formation professionnelle des jeunes (et moins jeunes) PES. On pourrait croire que, comme nous sommes les petits-stagiaires-de-l’année-de-transition-dont-personne-ne-sait-quoi-faire, nous allons avoir droit à une formation bâclée. Et bien détrompez-vous. Nous, nous allons profiter, à mon sens, de la meilleure formation professionnelle que peut ‘recevoir’ un futur enseignant. Et pourtant, c’est la seule année où elle sera mise en place. L’année prochaine, pour mes collègues qui suent actuellement en master 2 sur le nouveau concours, une autre formation sera mise en place, à savoir pas de formation du tout, apparemment. Cherchez l’erreur.

 

Notre formation donc. Elle alterne stage de pratique accompagnée avec un maître formateur pendant six semaines, formation en IUFM (IUFM qui n’existent plus en théorie, mais qui existent toujours en pratique) puis stages en responsabilité, toujours sous la tutelle de nos MF. Un plongeon dans le grand bain, mais avec un temps d’adaptation à la température de l’eau. Que demander de plus ?

 

Moi ça me va. Je signe où ?

 

14h : rencontre avec les maîtres formateurs. Un gentil petit bizutage est tranquillement mis en place. A l’appel de notre nom, nous devons nous lever, écouter le nom de notre MF et le chercher désespérément des yeux dans l’assemblée (c’est celui qui fait un petit coucou de la main), et nous rasseoir. Si vous êtes téméraire, vous pouvez murmurer un petit ‘enchantée’, il le lira sur vos lèvres et ça créera un lien. Ne riez pas, je l’ai fait spontanément, et je me suis sentie tarte.

 

Après avoir échangé des banalités avec mon MF, histoire de prendre la température avec le maître nageur qui s’occupe du grand bain (métaphore filée, quand tu nous tiens), je suis rentrée chez moi en me demandant si demain, lors de la pré-rentrée à MA NOUVELLE ECOLE, j’allais plutôt faire du crawl ou de la brasse coulée. De toute façon, plongeon ou gros plat, il faut bien se mouiller.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité